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Traditions indiennes en BOLIVIE  (Lac Titicaca) |
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PAULINO ESTEBAN L'héritage d'un savoir immémorial Imaginez quelques instants le spectacle apaisant et onirique d’une embarcation légère aux formes gracieuses qui réfléchit le soleil en glissant avec majesté et silence sur les eaux couleur bleu saphir intense de l’un des plus beaux lacs du monde, le tout entouré de collines fertiles ou de sommets enneigés. |
En plein vingt-et-unième siècle, vous êtes sur les rives du TITICACA et le bateau que vous contemplez est de fabrication 100 % artisanale et traditionnelle, c’est-à-dire que sa coque et sa voile sont entièrement faites en totora, ce jonc local qui pousse ici à profusion depuis la nuit des temps...
Véritable mer intérieure partagée entre BOLIVIE et PEROU, le TITICACA étend ses 8.300 km2 et ses 175 km (dans sa plus grande longueur) à 3.820 mètres d’altitude, ce qui en fait le plus haut lac navigable du monde.
Ceint par les pics colossaux de la Cordillère Royale des Andes boliviennes, ce lac magique, mythique, abritait selon les Incas la résidence abyssale du dieu solaire HUIRACOCHA et de ses enfants MANCO CAPAC et MAMA OCCLO qui, surgis de ses flots, allaient un jour fonder leur peuple. Vénérant la légende, les Incas y établirent d’ailleurs, sur les îles du Soleil et de la Lune, leurs plus anciens et plus importants centres cérémoniels.
D’une profondeur maximale de 460 mètres, d’une température moyenne de 10 à 12°, le TITICACA recèle une faune très riche et parfois endémique (telles ses mystérieuses grenouilles géantes totalement sub-aquatiques) ainsi qu’une flore bien particulière. Parmi celle-ci, les joncheraies de totoras qui bordent ses rives abritent habituellement canards et autres oiseaux lacustres et migrateurs, tout en étant régulièrement affectées, dans leur croissance, par la fluctuation importante du niveau du lac.
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