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Au pays des premiers
grands bâtisseurs

LES 7 MYSTERES D'HAGAR QIM



Copyright Jean-Marie Escoffier - Tous droits réservés


         Sur les plans historique et culturel, les îles maltaises sont principalement connues comme source du rayonnement de l'Ordre militaire et hospitalier de Malte ; après ses implantations successives à Jérusalem, Saint-Jean d'Acre, Chypre et Rhodes, celui-ci s'y érigea pendant des siècles comme rempart spirituel et guerrier de la Chrétienté face à la récurrente menace de la puissance musulmane turque.

         En revanche, le passé archéologique de l'archipel, lui, reste très injustement méconnu…






         Une réputation des plus discrètes

         Et pourtant, quel passé ! Un passé qui renvoie notamment au mégalithisme, la plus ancienne forme d'architecture monumentale de l'histoire de l'Humanité.

         En effet, même si dans le reste de l'Europe divers pays présentent il est vrai des sites de "constructions" monumentales remarquables (ex : Stonehenge ou Carnac, pour ne citer qu'eux), Malte n'offre rien moins que… LES PLUS ANCIENS TEMPLES MEGALITHIQUES DU MONDE !

         Cette absence de (re)connaissance populaire à l'échelle internationale s'expliquerait-elle par le caractère très discret des Maltais eux-mêmes ? En tout état de cause, des sites archéologiques édifiés comme ceux de Tarxien, Hagar Qim, Ggantija ou Mnajdra, fortement concentrés eu égard aux modestes dimensions des îles, appartiennent bien à une période antérieure à l'âge du bronze en Europe c'est-à-dire au Néolithique, que l'on situe entre 3.700 et 3.000 ans environ avant J.C. (à titre indicatif, le mégalithisme ne parviendra en Egypte que 1.000 ans plus tard, aux environs de 2.700 avant J.C.).

         Ainsi, à une époque où la Mésopotamie inventait l'écriture, où l'agriculture connaissait ses débuts et où les premiers menhirs et dolmens apparaissaient le long des côtes atlantiques, des peuples venus du continent européen (via la Sicile proche ?), après avoir découvert un archipel formé de roches sédimentaires de plus de 20 millions d'années, entreprenaient alors d'en extraire d'énormes blocs de calcaire, puis de les tailler, les transporter, pour enfin les lever et les assembler avec habileté en structures rituelles appelées "temples", aux formes et plans particulièrement élaborés.


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         Un site exemplaire, empreint de mystères

         A ce sujet, le temple de Hagar Qim (3.200 - 2.500 avant J.C.), situé à 15 km au sud-ouest de La Valette et inscrit par l'UNESCO en 1992 sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité, apparaît bel et bien comme un site exemplaire, notamment par son état de conservation exceptionnel. Mais il recèle aussi, qui s'en plaindra ?, pas moins de 7 mystères particulièrement notables qui frappent l'imagination du visiteur des temps modernes...
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